Evasion ou prison ?
Ah, le Cap-Vert… Ce nom sonnait comme une promesse d’évasion, un chapelet d’îles sauvages perdues dans l’Atlantique, entre plages paradisiaques et culture vibrante. Sur le papier, tout était parfait : soleil quasi éternel, nature préservée, ambiance insulaire décontractée… Et pourtant, mon expérience sur place m’a laissée sur ma faim. Comme un plat joliment présenté, mais fade à la première bouchée. Voici pourquoi mon séjour au Cap-Vert n’a pas été à la hauteur de mes espérances.
Trop de vent, trop peu d’activités
Le vent incessant : bienvenue dans un séchoir naturel
Si vous rêvez de plages de carte postale, sable chaud et mer d’huile, autant vous dire que Sal et Boa Vista risquent de vous surprendre… mais pas dans le bon sens. Le vent y est omniprésent, et pas juste une brise marine rafraîchissante. Non, ici, c’est une soufflerie en continu, qui fouette le sable contre la peau et rend toute tentative de bronzage hasardeuse. J’avais l’impression d’être dans une expérience grandeur nature de gommage exfoliant, sauf que ce n’était pas très agréable.
Des activités limitées : que faire quand on s’ennuie ?
Au bout de quelques jours, j’avais fait le tour des excursions. Entre les dunes de sable, les plages venteuses et les villages un peu déserts, l’offre touristique restait très limitée. Contrairement à d’autres destinations insulaires comme les Canaries ou les Seychelles, le Cap-Vert ne regorge pas d’activités variées. Quelques points d’intérêt, oui, mais après deux ou trois excursions, l’ennui commence à pointer le bout de son nez. Un voyage au Cap-Vert peut vite devenir répétitif si vous ne faites pas appel à une agence pour un voyage sur mesure.
Un accueil inégal et des infrastructures limitées
Un service pas toujours au rendez-vous
Je ne m’attendais pas à un service cinq étoiles, mais j’espérais au moins un accueil chaleureux. Malheureusement, dans certains hôtels et restaurants, j’ai eu l’impression d’être plus tolérée qu’attendue. Des sourires parfois absents, un service lent et des plats qui mettent une éternité à arriver… Bref, une expérience en demi-teinte qui contraste avec l’hospitalité que j’ai pu vivre ailleurs en Afrique ou dans les Caraïbes.
Des infrastructures touristiques encore en développement
Autre point qui m’a marquée : les infrastructures limitées. Si vous quittez les zones hôtelières, les routes sont parfois en piteux état, et l’offre de transport public reste assez rudimentaire. Pour les voyageurs autonomes, cela peut vite devenir un casse-tête, d’autant que la location de voiture n’est pas donnée. Voyager à Sao Vicente, Santo Antao ou Sao Nicolau sans une bonne organisation peut devenir compliqué.
Une culture intéressante mais difficile à appréhender
Un patrimoine présent mais peu mis en valeur
Le Cap-Vert a une histoire fascinante, entre influences portugaises, africaines et brésiliennes. Malheureusement, j’ai trouvé que cette richesse culturelle était peu mise en avant. Certes, Praia et Mindelo ont quelques musées et une scène musicale animée, mais sur d’autres îles, difficile de découvrir cette identité au-delà de quelques restaurants servant du cachupa (le plat national).
Un contact avec les locaux en demi-teinte
Peut-être suis-je mal tombée, mais j’ai trouvé les échanges avec les locaux plus distants qu’attendu. Contrairement à d’autres destinations où les habitants aiment partager leur culture et discuter avec les voyageurs, ici, les interactions étaient souvent minimales, voire inexistantes.
Tableau comparatif avec d’autres destinations
Critères | Cap-Vert | Canaries | Seychelles | Bali |
---|---|---|---|---|
Plages | Venteuses et peu aménagées | Variées, certaines volcaniques | Paradisiaques et bien entretenues | Idéales pour le surf et le farniente |
Activités | Limiteées à quelques excursions | Randonées, plages, excursions volcaniques | Snorkeling, randonnée, découverte culturelle | Immersion culturelle, nature luxuriante |
Hospitalité | Mitigée, peu engageante | Bonne, très touristique | Chaleureuse et authentique | Exceptionnelle, service aux petits soins |
Infrastructures | En développement | Très bonnes | Haut de gamme | Adaptées à tous les budgets |
Conclusion : une destination à choisir en connaissance de cause
Le Cap-Vert n’est pas une mauvaise destination en soi, mais elle ne correspond pas à tous les profils de voyageurs. Si vous cherchez des plages idylliques sans vent, une ambiance festive ou une immersion culturelle profonde, mieux vaut peut-être vous tourner vers d’autres destinations. En revanche, si vous aimez les paysages arides, les îles encore peu exploitées par le tourisme de masse et que le vent ne vous fait pas peur, alors pourquoi pas !
En tout cas, moi, je passe mon tour pour une deuxième visite. Et vous, seriez-vous tentés par un voyage au Cap-Vert après mon retour d’expérience ?